05 janvier 2008

Le Descendant du Dragon

Ce soir, j'ai vu Le Descendant du Dragon par Les Etoiles du Cirque de Pékin au Cirque Phénix, pelouse de Reuilly. Et, grâce à Télérama, j'ai même pu profiter de places en Carré d'Or, face à l'immense piste. Malheureusement, je dois bien reconnaitre que je n'ai pas vraiment été emballé par ce spectacle. Cela n'a rien d'un spectacle dans la plus pure tradition chinoise mais une version occidentalisée d'un conte bien gentillet. Parce qu'il n'y a pas d'histoire, mais alors vraiment pas d'histoire. Mais ce qui est navrant, c'est pas forcément qu'il n'y ait pas d'histoire mais qu'une horrible voix off caverneuse viennent ponctuer chaque numero pour tenter de les relier entre eux. On assiste à un mix entre les comédies grasses de Stephen Chow et les drames luxuriants de Zhang Yimou. Et c'est bien ça qui est triste ! Tout le spectacle est sur la même tonalité paradoxale : un mélange de beaufitude assumée et de lyrisme revendiqué. Un décalage constant entre la luxuriance des costumes et l'atroce musique électronique sortie des enceintes, entre l'image que le cirque veut se donner et l'inconfort flagrant des chaises en plastiques, entre la souplesse et la vitalité des artistes et l'âge moyen des spectateurs. J'ai vraiment eu l'impression de me retrouver devant Le plus grand cabaret du Monde. Patrick Sebastien en moins. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat manque terriblement de noblesse.
Pourtant, les numeros sont assez épatants. Tir à l'arc acrobatique, monocycle, contorsion, jonglerie et surtout des combats assez impressionnants entre des moines Shaolinn. Et je dois bien reconnaitre que j'ai vraiment été épaté par les numeros féminins de contorsionnistes. Ou encore par les jeunes enfants capables de prouesses exceptionnelles. C'est un spectacle inracontable. Tout parait tellement incroyable, invraisemblable, irréaliste, truqué même parfois ! Mais le tout manque quand même de charme et de raffinement !

Impressionné ? Oui, c'est sûr !
Convaincu ? Non, sûrement pas !