09 janvier 2008

Jean-Jacques Henner

A peine sorti de mon partiel d'anglais, me voilà parti pour le quartier de la Nouvelle Athènes (le prolongement du mien...) et plus particulièrement Le Musée de la Vie Romantique auquel JM m'a convié pour découvrir l'exposition consacré au dernier peintre romantique : Jean-Jacques Henner ! Vous ne connaissez pas ? Et bien moi non plus, je n'en avais jamais entendu parler avant de mettre les pieds dans ce musée ! Pour vous le situer, c'est un peintre officiel assez classique du Second Empire et de la Troisième République, récompensé d'un Prix de Rome et contemporain et ami des impressionnistes.Evidemment, je n'ai pas apprécié toutes les oeuvres de la même manière. La plupart de ses oeuvres sont traitées de manière très classique, très académique. Pourtant, je dois bien reconnaitre que j'ai beaucoup aimé les nus de femmes rousses ou encore les oeuvres présentant une campagne un peu bucolique réhaussée par la présence de nymphes rousses. Le tout dégage une sensualité et une poésie ineffable ! Sans parler de sa dernière toile inachevée, La rêverie, manifeste de la femme idéalisée par Henner !
La rêverie

J'ai aussi été profondément marqué par deux tableaux clairs-obscurs assez magnifiques : Saint-Sébastien et Le Christ et ses dévôts ! Deux toiles vraiment superbes, très sombres, dans lesquelles des personnages se fondent dans le noir du fond pour admirer la blancheur cadavérique mais néanmoins éclatante de Saint Sébastien ou du Christ. C'est vraiment saisissant ! Une exposition qui ne laisse présager que de bonnes choses pour la réouverture du Musée Henner dans le 17e courant 2008 !En revanche, très très déçu par le Musée de la Vie Romantique en lui-même ! Il ne présente strictement aucun intérêt ! Au rez-de-chaussée du pavillon, l'espace est consacré aux souvenirs de George Sand. L'étage, quant à lui, présente quelques croutes de Ary Scheffer ! Un nom apétissant pour un musée finalement assez rebutant !
Dans la foulée, nous enchainons - grâce au Velib' - avec l'exposition sur l'oeuvre gravée de Giacometti à Bibliothèque Nationale rue Richelieu ! Qui se révèle finalement bien décevante par rapport à la magnifique rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou jusqu'au 11 février ! Car, effectivement, j'avais déjà pu apercevoir le travail d'estampes de Giacometti durant cette exposition. Evidemment, pour l'occasion, la BNF rassemble une centaine de prestigieuses estampes et quelques dizaines de livres rares illustrés en provenance de la fondation Giacometti ou de son fond propre ! Mais, malgré la finesse et la précision de son trait, son sens aïgu de l'observation, l'oeuvre gravée d'Alberto Giacometti ne parvient pas à la cheville de son oeuvre peinte et surtout sculptée !Reste la découverte de la magnifique galerie Mazarine et la mise en scène très sobre de l'exposition !