16 avril 2008

Figuration Narrative

Un art violent et contestataire dont émane toujours l'envie de révolte qui l'a façonné malgré le côté très institutionnel du Grand Palais. La Figuration Narrative, dont j'avais eu une agréable mise en bouche à Lille en novembre, parvient à choquer, à exacerber nos pulsions révolutionnaires, à illustrer une période marqué par une violence politique qui fait rêver. Né dans les années 60, les œuvres sont le témoignage d'une époque qui marqua le paysage politique français. Inspirés autant par la photo, le cinéma, la publicité, la BD que par la peinture classique, les artistes de la Figuration narrative, venus de tous les horizons culturels, détournent l’image pour en révéler des sens inattendus, servir leurs implications politiques et suggérer d’autres narrations.Après les Nouveaux Réalistes l'année dernière, cette exposition marque la deuxième collaboration entre le Grand Palais et le Centre Pompidou. Et je n'ai absolument pas été déçu par cette exposition qui m'a immergé dans l'univers d'artistes que je connaissais déjà et que j'apprécie particulièrement comme Télémaque, Rancillac, Voss, Fromanger ou Fahlstrom. D'autres que j'aime un peu moins comme Adami ou Erro. Mais aussi une découverte de taille Antonio Recalcati dont l'oeuvre m'a profondément marquée. Enfin, j'ai été enchanté du poids donné à Peter Klasen et Jacques Monory dont les oeuvres exposées à l'étage sont fabuleuses. Je suis un inconditionnel de la froideur et du mépris de la société de consommation qui sont omniprésents dans l'oeuvre de ce dernier.
Henri Cueco

J'ai également été épaté par l'oeuvre Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp de Gilles Aillaud, Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati. Une œuvre étonnante à teneur fortement symbolique. Dans le même style un peu trash et profondément choquant, Le Grand Méchoui par Henri Cueco, Lucien Fleury, Jean-Claude Latil, Michel Parré, Gérard Tisserand présenté dans la dernière salle est un travail assez hallucinant.
Peter Klasen

Après la déception Marie-Antoinette, voilà une exposition que je retournerais vraisemblablement voir avant fin juin et qui ne me fait pas regretter ma carte Sésame !