13 mai 2008

No One is Innocent

Un concert de No One is Innocent est un événement inratable ! La garantie de vivre un moment unique, survolté et violent. La promesse d'en ressortir suant et sanglant. Pourtant, tout avait plutôt mal commencé avec un spectacle de strip-teaseuse un peu glauque. Trois filles absolument pas synchro se déshabillant au son de vieux tubes américains ringards. Un spectacle vulgaire qui s'enfonce dans sa médiocrité au fur et à mesure, médiocrité qui atteint son paroxysme quand l'une de ces pouffiasses passe parmi les spectateurs pour leur faire lécher un gâteau écoeurant...
Heureusement, après une vingtaine de minutes de supplice, les membres du groupe montent enfin sur scène. Le public est déchaîné. Je saute dans tous les sens, me heurte à des hommes aussi virils que moi, me cogne de droite et de gauche contre d'autres fans du groupe. Un son de révolte émane du public. Qu'il est bon de se sentir entouré uniquement de gens de gauche, voire d'extrême-gauche. Le groupe égraine des morceaux de ses premiers albums : Nomenklatura, La peau et y ajoute ceux extraits des deux derniers albums : La peur, Liar, Us Festival. Après Chile, je sens que je défaille. J'ai chaud. J'ai la tête qui tourne. J'ai soif. Je me sens mal. Je décide de sortir de la fosse, fendre la masse pour aller reprendre mes esprits aux toilettes. Remède efficace. Je me réhydrate, m'humecte le visage et la nuque. Et retourne reprendre ma place sur le devant de la fosse. Pile-poil quand ma chanson préférée commence : Revolution.com. Sur scène, le chanteur et les musiciens, torse nu, s'en donnent à coeur joie, heureux du public réuni dans la petite salle de La Maroquinerie. Le principe de la soirée est d'inviter des filles pour faire des reprises de leurs propres chansons. Sont invitées : Nadj, Ina Ich, Faustine de Munshy ou encore Juliette Dragon. Un concert qui fut tout sauf politiquement correct, hormis peut-être la reprise ironique de Love Me Tender à la fin sous les ricanements d'un public conquis...Un concert tellement parfait qu'il parvient à faire oublier la déconvenue de la première partie.