20 mai 2008

La Femme d'avant

La Femme d'avant de Roland Schimmelpfennig est une pièce comme je les aime. Dramatique, violente presque, mais ponctuée de petits instants drôles ou touchants. La mise en scène de Claudia Stavisky au Théâtre de l'Athénée est à la hauteur de ses ambitions. Un décor mobile absolument superbe qui se meut pour offrir au spectateur différents angles d'une même scène. Effectivement, toute la pièce est basé sur la répétition, sur un enchaînement de scènes sans ordre chronologique que l'on finit toujours pas rattacher entre elles. Elles dessinent une histoire au dénouement tragique et nous met face à notre passé, à nos engagements, à nos promesses non-tenues. Une inquiétude palpable, une tension évidente est présente du début à la fin. Les acteurs habitent littéralement leur personnage et transforment ce texte difficile où le silence est aussi agressif que les mots, où la violence n'est pas que suggérée mais bel et bien omniprésente sous un voile de douceur, où la cruauté reste la meilleure arme pour une vengeance de sang-froid, un peu comme dans le film La tourneuse de pages.La violence de la vie sans aucun doute...