24 mai 2008

Monique est demandée caisse 12

Quand Raphaël Mezrahi est accueilli par le Théâtre du Rond-Point, cela donne un cocktail décapant affichant complet à chaque représentation. A l'origine, la pièce devait être montée avec Julie Depardieu dans le rôle de Monique, caissière de supermarché autour de laquelle tourne la pièce Monique est demandée caisse 12. Finalement, c'est Fanny Valette qui la remplace. J'aime beaucoup cette actrice et je me faisais donc une joie de la (re)voir sur scène. Pourtant, elle m'a paru un peu éteinte, un peu en retrait par rapport à l'exubérance de la pièce. Une pièce sur la grande distribution bénéficiant d'une distribution impériale. Effectivement, outre la mignonne Fanny Valette, on découvre sur scène Danièle Gilbert dans propre rôle, l'ex-Deschiens Jean-François Gallotte, le survolté Arnaud Tsamère, Dani qui semble complètement de la plaque, Pierre Bellemare sur les écrans et, pour diriger ce joyeux bordel, Raphaël Mezrahi himself joue le rôle d'un gérant de supermarché. La pièce est vraiment délirante. Je m'attendais peut-être à quelque chose de plus engagé au niveau des conditions de travail dans la grande distribution ou même des pratiques aberrantes au niveau des fournisseurs mais la pièce effleure à peine ces problèmes et se contente de faire sourire, voire rire aux éclats les spectateurs en se foutant complètement de la vraisemblance de sa trame dramatique. Une comédie musicale décalée, originale, inventive et complètement conne à l'image de ses chansons reprises avec entrain par le public. Tagada tagada. Au final, nous aurons la surprise de repartir avec un sac plastique Casino plein de marchandises sponsorisées : PQ, bonbons, mouchoirs, dentifrice Casino ainsi que le nouveau-né de chez Orangina... C'est sûr qu'on a déjà fait spectacle plus engagé... ;)