A Paris, chaque année, les loyers augmentent et le prix de l'immobilier atteint des sommets effarants. Cela pose un réel problème aux étudiants sans-le-sou ou aux classes moyennes inférieures chassés de la capitale. Ce problème d'ordre financier peut-être résolu de manière assez simple en se référant à la loi de l'offre et de la demande. Si la demande diminue, alors, les propriétaires seront obligés de réduire leurs exigences, leurs conditions de location, leurs prix de vente. Tout le monde connaît des gens qui vivent à Paris et qui détestent leur quotidien, un quotidien fastidieux répondant à l'assertion métro-boulot-dodo. Ils se plaignent, ont l'air malheureux, pleurent sur leur sort. Généralement, ces gens ne profitent pas des multiples avantages que propose la vie parisienne. Pas d'exposition, pas de pièce de théâtre, pas de concert, pas de ballet, pas d'opéra, pas de soirée mondaine. Leur présence est donc totalement stérile. Par conséquent, il est totalement inutile, voire improductif, de les obliger à occuper un appartement à Paris à des fins professionnelles. C'est aux entreprises de faire le ménage parmi leurs employés. Il est inacceptable que l'on retienne de force des individus à Paris pour les voir s'agglutiner chaque matin devant les tours de La Défense sans avoir le temps ou l'envie de sortir dans les lieux branchés de la capitale. Ainsi, je propose l'instauration de quotas. Le quota est une solution qui a le vent en poupe depuis quelques mois. Brice Hortefeux a fort heureusement dépoussiéré le concept. Il suffit d'appliquer cette infernale méthode à tous les parisiens mécontents de leur vie quotidienne. J'annonce d'ores et déjà 2 millions de reconduites de l'autre côté du boulevard périphérique à l'issue de la première année d'application. Ainsi, un provincial ne s'habituant pas au stress causé par les transports parisiens, au climat médiocre de la capitale, au manque d'espaces verts, serait bien mieux à végéter dans sa province natale plutôt que de faire grimper les prix du secteur immobilier dans Paris intra-muros. C'est pourquoi, je propose que l'on adopte un quota de sorties culturelles à faire chaque année. Si ce quota n'est pas atteint, l'individu ne peut prolonger son bail annuel. Ainsi, on pourrait fixer une limite de 50 films au cinéma, de 30 expositions, de 20 pièces de théâtre, de 20 concerts à voir chaque année - avec une possibilité d'allégement pour les familles qui ont des enfants en bas âge évidemment. En dessous de ce seuil, l'individu serait immédiatement radié des habitants de Paris et serait obligé de s'exiler en Province pour avoir une vie simple ou en banlieue pour avoir une vie de merde.
5 commentaires:
Excuse moi de te rappeler que certaines personnes travaillent et donc peu de temps.
Mais tu n'as pas répondu a ma question !!!
Reconduite du bail ou non ?
A bientôt cousin
Bisou
Aucune nouvelle pour le moment... Espérons que l'on doive interpréter ce silence de manière positive... Et je te ferais dire que je connais plusieurs personnes qui travaillent 35 heures ou plus et qui parviennent à sortir autant voir plus que moi... Et les quotas indicatifs que j'ai donné dans mon article sont loin du nombres de sorties culturels que je suis amené à faire dans une année... Rien que sur les 5 premiers mois de l'année, j'ai déjà dépassé le seuil limite... ;)
La dictature de l'immobilier selon Antoine...
Une remarque sans doute trop sérieuse pour ce sujet mais... as-tu considéré le pognon qu'il faut pour atteindre un tel quota?
Le sujet me touche particulièrement car ayant habité en province une (trop) longue année, j'attendais avec impatience mon retour dans ces lieux culturels... jusqu'à ce que je réalise que mon budget ne me le permettait que de loin en loin...
Quitte à être dans un régime parisiano-dictatorial, on peut fixer des prix qui ne seront pas prohibitifs pour toute une partie de la population...^^
Plus sérieusement, seuls les concerts sont vraiment hors de prix. Avec la formidable carte d'abonnement que je lancerai sur la capitale, le prix des expositions ne sera plus un problème. Les théâtres publics comme Le Rond-Point ou La Colline ont des tarifs abordables même quand on ne bénéficie d'aucune réduction. Et pour le cinéma, il y a évidemment la carte illimitée qui coûte pas grand chose.
De toute façon, si une telle mesure voyait le jour, elle n'avantagerait pas forcément les classes populaires mais bien la classe moyenne un peu bobo sur les bords... Mais qu'est-ce qu'on en a foutre des pauvres bordel de merde ?^^
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