Et Bertrand Delanöé continue sur sa lancée d'expositions "Paris Match" à l'Hôtel de Ville... Après Dalida, voilà qu'il ouvre les salons de réception à Grace Kelly. Evidemment, loin de moi l'idée de critiquer la sublime Grace Kelly, muse de Hitchcock dans plusieurs de ses films. Mais l'exposition ne fait que survoler la carrière cinématographique de l'actrice pour s'intéresser davantage à son rôle en tant que princesse de Monaco, femme du Prince Rainier, mère de Stéphanie, Albert et Caroline, grande de ce monde à travers de nombreuses robes de gala, bijoux, chapeaux, accessoires de modes, photographies de famille signées entre autres Howell Conant, Cecil Beaton ou Irving Penn, vidéos souvenir, témoignages, lettres, récompenses. Et même sa robe de mariée est exposée aux yeux des visiteurs. Le tout est présenté dans une scénographie brouillonne qui ne manque pourtant pas de petites touches assez amusantes comme le train qui circule devant les vidéos des films de Hitchcock (La main au collet, Fenêtre sur Cour et Le train sifflera trois fois) ou les écrans dans les assiettes. Placée sous le commissariat de Frédéric Mitterrand, cette exposition retrace moments et facettes de la vie de Grace Kelly. Pourtant, à mes yeux, Les années Grace Kelly ne présentent aucun intérêt et je regrette que la Mairie de Paris ne programmen plus d'expositions ambitieuses comme Paris au Cinéma il y a deux ans et se contente d'expositions people sans grand intérêt culturelle ou intellectuelle à l'image de l'autre exposition du moment présentant des photos de joueurs de tennis signées Gérard Ruffin.