27 octobre 2008

Beethoven

Albers Josef

J'aime Beethoven. La virtuosité de sa musique me touche. Ainsi, lorsque JM me proposa de m'inviter à la salle Pleyel pour entendre la première et la neuvième symphonie, j'exultais. J'étais ravi surtout que je n'avais jusqu'alors jamais assisté à une représentation dans un esprit baroque, avec des instruments nécessairement d'époque. J'avais hâte de découvrir sur scène les notes, les airs célèbres de son ultime symphonie achevée en 1824 alors qu'il était déjà sourd. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu.

Après un délicieux - et énorme ! - macaron au chocolat et une première symphonie (25 minutes d'une rare intensité) en guise de mise en bouche, les choses sérieuses peuvent commencer. Pendant plus d'une heure, mes oreilles hurleront de plaisir au rythme des accords enchainés avec talents par les musiciens de l'orchestre Anima Eterna sous la direction de Jos van Immersel. Le début du deuxième mouvement, le passage le plus connu, est un véritable ravissement mais c'est dans le quatrième mouvement - dans lequel il y a la fameuse Ode à la Joie, hymne européen de son état - que le plaisir atteint son acmé. Lorsque le choeur et Anna-Kristina Kaapola - soprano -, Marianne Beate Kielland - alto-, Markus Schafer - ténor- et Thomas Bauer -basse- font leur entrée sur scène, l'excitation est à son comble. C'est dans ces dernières minutes que j'apprécie encore plus le fait d'être assis au premier rang tant l'intensité, la puissance de la composition me cloue littéralement à mon fauteuil.

Quelques heures plus tard, les passages les plus forts de ces symphonies continuent de résonner dans ma tête, dans une qualité et une précision qu'aucun enregistrement téléchargé sur emule ne pourra jamais égaler.