15 octobre 2008

of Montreal

J'ai découvert le groupe Of Montreal - qui ne viennent pas du Canada mais des USA - avec leur album au titre impossible à retenir Hissing Fauna, Are you a Destroyer ?, visiblement comme beaucoup de personne dans la salle. J'avais eu le temps d'écouter 2 ou 3 fois leur dernier album (Skeletal Lamping) avant leur prestation à l'Elysée Montmartre. J'avais voulu aller les voir l'hiver dernier à La Maroquinerie mais un empêchement de dernière minute m'en avait empêché. C'est désormais chose faite et je ne le regrette absolument pas ; le concert était grandiose...Pourtant, tout avait plutôt mal commencé. La première partie commence à 30 minutes de retard. L'artiste, Max Tundra from London, est aussi sympathique que sa musique est insupportable. Après une dizaine de minutes, j'ai du mal à supporter ses accords électroniques et autres sons étranges et désagréables produits par une dizaine d'instruments hétéroclites. Une sorte de Yelle british. Tout ce que je déteste. Heureusement pour lui, ses chorégraphies à la limite du ridicule, sa voix, son sourire, sa bonne humeur communicative suffit à éviter de faire de cette première partie une torture s'étalant sur près de 45 minutes.
L'attente entre les deux concerts est brève. Moins d'un quart d'heure plus tard, les artistes de of Montreal pénètrent sur scène dans des costumes abracadabrantesques. Kevin Barnes, le chanteur et fondateur du groupe a un look ravageur : maquillage, rouge à lèvre, bijou, talons... Une trentaine de minutes plus tard, il déambule en slip au milieu de danseurs déguisés en girafe ou éléphant. Et une heure plus tard, il est enduit d'une peinture rouge qui finit de créer le mythe autour de l'artiste visiblement adulé par le public. Pas forcément beaucoup d'animation dans la fosse mais une bonne ambiance émanant d'un public connaisseur. Les chansons de leur avant-dernier album connaissent un vif succès. Il faut bien reconnaitre que Heimdalsgate Like A Promethean Curse ou I'm a rejector sont deux morceaux brillants, le premier pouvant sûrement être considéré comme le plus abouti du groupe.Ce qui m'a le plus marqué et le plus plu dans ce concert, c'est que l'on a vraiment l'impression que le groupe a un univers bien à lui. Un univers vestimentaire ultra-kitsch et coloré, un univers musical riche - presque saturé - et un univers visuelle à grand renfort de vidéos animées esthétiquement très réussies et de prestations de danseurs/mimes venant illustrer sur scène les chansons interprêtées par Kevin Barnes et ses musiciens. Et, ce qui le rend encore plus attachant est son aura auprès d'un public gay particulièrement présent dans la salle. Cela change des groupes de petits péteux britanniques formatés pour séduire les greluches de 16 ans par le biais de la radio.

Le concert dure un peu moins de deux heures. Même si ce fut un moment merveilleux, je crois quand même que je suis resté un peu sur ma faim, le groupe ayant 5 ou 6 albums derrière eux et un paquet de morceaux absolument géniaux volontairement oubliés par le groupe.