16 juin 2009

Let's play

Paul Cézanne

Il faut se rendre à l'évidence, alors que tous les ingrédients sont réunis pour qu'une véritable révolte éclate enfin, celle-ci se laisse désirer, celle-ci se fait attendre. Je ne t'en veux pas, je ne vaux pas mieux que toi. Mais si, par peur ou pour tout autres raisons, nous n'osons pas triompher du capitalisme à l'heure où les thèses libérales battent de l'aile et où les économies dominantes s'effondrent, il nous faut d'autres projets pour envisager un avenir un peu moins terne.

Je propose donc une solution ludique directement inspirée des nombreux jeux formatant les enfants dès leur plus jeune âge à devenir des « requins » et dont le plus connu est évidemment le Monopoly. Reconnais que toi aussi tu prenais plaisir à jouer au Monopoly. Tu jubilais quand tu possédais un terrain Rue de la Paix ou une maison Avenue Foch ! Tu exultais quand ton adversaire, ruiné, finissait par abdiquer après être tombé trois fois sur ton hôtel Avenue de Breteuil ! Car il est clair que, dans le Monopoly, comme dans notre société, l'argent appelle l'argent. Et c'est bien ça le drame de notre économie : les riches sont de plus en plus riches tandis ce que les pauvres s'appauvrissent.

Je ne te fais pas un dessin, tu le sais aussi bien que moi, le monde va mal. Mais as-tu une véritable alternative à proposer ? Pas un truc bateau du genre écolo fraichement converti par le film à 4,99 euros de Yann-Arthus Bertrand ? Moi je te propose qu'au lieu de changer le système de fond en comble, on commence une nouvelle partie. Les règles sont simples. Tous les 8 ans, toutes les entreprises et tous les habitants de la Terre rassemblent l'argent. Celui-ci est alors divisé en 6 milliards de parts égales. Chaque habitant renonce également à toutes ses possessions matérielles, de l'appartement au lecteur DVD en passant par le cabriolet rouge. Absolument tout.

Ainsi, sans remettre en cause le capitalisme, tu y mets une limite. Au lieu d'être transmis de génération en génération, de père en fils, le capital est automatiquement remis à zéro à intervalle régulier. Ainsi, pour éviter d'avoir à remettre d'énormes sommes d'argent en commun lorsque l'échéance approche, il convient de dépenser sans compter et finalement n'est-ce pas ça profiter de la vie.

Alors, tu joues ?

3 commentaires:

Antoine a dit…

Plus le temps passe et plus j'écris de la merde non ?

Tintin a dit…

Mais non, cesse de t'auto-flageller et reprend une cuillerée de crème de marrons de Lozère... (alors, elle est pas bonne???)

Raphaël a dit…

non !

c'est sympa de proposer des solutions, mais bon... allez entre nous on peut se l'avouer, c'est foutu non ?