Le retour de vacances fut rude. Passer des plages ensoleillées de la Corse à la grisaille de Neuilly sur Seine m'a été fatal. Pas de master, pas de travail, pas de stage, pas d'appartement, pas d'amoureuse, pas de téléphone. Difficile dans ces conditions d'appréhender avec optimisme l'année qui commençait. Je me morfondais, partageant mon temps infiniment libre entre le cinéma (trois semaines de sorties rattrapées en quelques jours) et mon studio où je trainais sur Facebook et triais les quelques trois milles photographies rapportées de mon périple. L'ennui me guettait bien que je passais également beaucoup de temps à répondre à des annonces. Rédiger des lettres de motivation ne me demandait plus aucun effort tant les postes désirés étaient semblables. J'ai ainsi démarché un certain nombre de lieux culturels de la capitale mais j'étais surtout prêt à tout plaquer pour un VIA (Volontariat International en Administration) à l'étranger. Serbie, Roumanie, Madagascar, Burundi... Le ministère des affaires étrangères a reçu un paquet de candidatures à mon retour à Paris. Je me voyais déjà directeur adjoint d'un centre culturel français dans une ville maudite d'un de ces pays maudits. Malheureusement, toutes mes demandes restèrent lettre morte alors que je reste intimement persuadé que j'étais la personne idéale pour ces contrats généreusement rémunérés. Une chose est sûre, je retenterai ma chance l'année prochaine.
De jour en jour, la pression était de plus en plus forte. Qu'allais-je faire de l'année qui s'annonçait ? Et puis finalement, progressivement, les choses se sont décantées. Vendredi dernier je parviens enfin à joindre le secrétariat du Master 2 Produits Culturels pour lequel je suis sur liste d'attente depuis début juillet. La secrétaire – qui s'appelle Francesca, bon ou mauvais signe ? - me promet une réponse définitive le lundi. Le lundi, j'attends toute la journée le coup de fil en question puis, en fin d'après-midi, je finis par craquer et appeler moi-même. La secrétaire ne peut toujours rien m'assurer mais elle me confie quand même que je suis deuxième sur la liste d'attente et que pour le moment, le master n'a pas fait le plein d'inscriptions. L'espoir renait. Elle doit m'annoncer une réponse définitive mardi après-midi, après la pré-rentrée du master pour que je puisse être présent dès la reprise des cours le mercredi. Le mardi je passe la journée à Cherbourg avec Thomas pour voir l'exposition Hugo Pratt, périples secrets au Musée Thomas Henry. Je n'ai pas dormi de la nuit tellement j'étais partagé entre excitation et angoisse. Toute la journée, je jette des regards éplorés sur mon téléphone, espérant fortement qu'il se mette enfin à vibrer. Un peu après 18 heures mes prières sont exaucées mais la réponse au téléphone n'est pas exactement celle que j'attendais. Mon dossier de candidature est introuvable et la secrétaire me demande d'en reconstituer un au plus vite. J'en suis évidemment incapable et elle finit par me dire qu'un CV suffira. Le lendemain, vers 15 heures, je saute de joie, j'exulte au téléphone. C'est la fin de la torture : je suis pris en M2 Produits Culturels à la Sorbonne (Paris 1).
De jour en jour, la pression était de plus en plus forte. Qu'allais-je faire de l'année qui s'annonçait ? Et puis finalement, progressivement, les choses se sont décantées. Vendredi dernier je parviens enfin à joindre le secrétariat du Master 2 Produits Culturels pour lequel je suis sur liste d'attente depuis début juillet. La secrétaire – qui s'appelle Francesca, bon ou mauvais signe ? - me promet une réponse définitive le lundi. Le lundi, j'attends toute la journée le coup de fil en question puis, en fin d'après-midi, je finis par craquer et appeler moi-même. La secrétaire ne peut toujours rien m'assurer mais elle me confie quand même que je suis deuxième sur la liste d'attente et que pour le moment, le master n'a pas fait le plein d'inscriptions. L'espoir renait. Elle doit m'annoncer une réponse définitive mardi après-midi, après la pré-rentrée du master pour que je puisse être présent dès la reprise des cours le mercredi. Le mardi je passe la journée à Cherbourg avec Thomas pour voir l'exposition Hugo Pratt, périples secrets au Musée Thomas Henry. Je n'ai pas dormi de la nuit tellement j'étais partagé entre excitation et angoisse. Toute la journée, je jette des regards éplorés sur mon téléphone, espérant fortement qu'il se mette enfin à vibrer. Un peu après 18 heures mes prières sont exaucées mais la réponse au téléphone n'est pas exactement celle que j'attendais. Mon dossier de candidature est introuvable et la secrétaire me demande d'en reconstituer un au plus vite. J'en suis évidemment incapable et elle finit par me dire qu'un CV suffira. Le lendemain, vers 15 heures, je saute de joie, j'exulte au téléphone. C'est la fin de la torture : je suis pris en M2 Produits Culturels à la Sorbonne (Paris 1).
2 commentaires:
Eh bien ! Quelle angoisse !
Heureuse pour toi en tout cas.
Thhank you for writing this
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