13 avril 2006

Orange Mécanique


Pour se faire pardonner d'avoir oublié mon anniversaire, Thomas m'a, entre autres, offert deux places pour aller voir Orange mécanique au cirque d'hiver, une pièce que j'avais très très envie de voir. Bien qu'il faille reconnaître qu'on ne retrouve pas la même intensité dramatique que dans le chef d'œuvre de Kubrick (l'un de mes films préférés), c'est une bonne pièce de théâtre magnifiquement interprété par un Sagamore Stevenin contorsionniste. D'ailleurs, j'en profite pour préciser qu'on le voit tout nu et qu'il est plutôt craquant. En revanche, il a pas beaucoup de poils (il sait pas encore que c'est revenu à la mode!) et son zizi est pas super impressionnant. N'empêche, je suis pas forcément super pudique mais je crois que j'aurai vraiment du mal à me mettre tout nu au milieu d'inconnus.

Pour en revenir à la pièce, il faut tout d'abord saluer la mise en scène très originale. Une scène tout en longueur, avec des panneaux glissants et surtout des sièges de part et d'autres. En plus, j'étais idéalement placé (sur la gauche, au centre, au 2e rang) ce qui me permettait d'avoir une bonne vue de l'ensemble tout en étant proche des comédiens. Il faut néanmoins reconnaître qu'il y avait parfois un problème au niveau de la portée de la voix des comédiens dû à cette mise en scène étonnante.

L'ensemble de la pièce repose sur Alex/Sagamore Stevenin et c'est tant mieux car mis à part le prêtre qui s'en sort pas trop mal, je peux pas dire que j'ai été ébloui par les autres "comédiens" (si tant est que l'on puisse qualifier Philippe Corti, le DJ qui mixe avec sa "teub", de comédien).



La musique est en revanche un peu décevante, un peu trop présente à mon goût. En plus, je n'ai pas trop aimé la 9e symphonie de Beethoven remixée, qui est pourtant le seul morceau indispensable à la pièce.

Moins marquant que le film de Kubrick, la pièce Orange Mécanique reste une bonne expérience théâtrale. Quand à l'interdiction aux moins de 16ans (qui est en fait de l'autocensure promotionnelle), il faut reconnaître qu'elle est justifiée en raison de la présence de comédiens et de comédiennes nus sur scène ainsi que de la vidéo projetée devant Alex qui est particulièrement marquante et choquante, encore plus que celle du film. D'ailleurs, c'est à ce moment que j'ai senti une boule se créer dans mon ventre : le fabuleux pouvoir de l'image !