25 septembre 2006

Disney

Je ne me considère pas comme un disneyphile mais je suis loin d'être un disneyphobe. Comme tout le monde, j'ai grandi avec les VHS estampillées Disney. Mon premier film vu au cinéma n'est-il pas Blanche-Neige et les Sept Nains ? Aladin ou Le Roi Lion ne font-ils pas partis de mes films préférés ? Aurore (La Belle au Bois Dormant pour les béotiens…) ne correspond-elle pas à mon idée de la femme idéale ?

C'est donc avec un étrange mélange de curiosité et d'appréhension que j'ai accepté d'accompagner mes grands-parents à l'exposition Disney qui se tient actuellement au Grand Palais. Compte tenu des tarifs pratiqués par le Grand Palais et de la renommée de leurs expositions, je reconnais quand même que c'était une opportunité qui ne se refusait pas d'autant plus que mon grand-père se proposait de m'offrir la carte Sésame. Celle-ci me permet désormais d'aller au Grand Palais de manière immodérée et incontrôlée (en attendant impatiemment mon Pass pour Beaubourg…).

Finalement, grande a été ma surprise en découvrant la teneur de l'exposition. Elle apporte vraiment un regard différent sur l'œuvre de Disney, loin de tous mes a priori. Le seul reproche que je pourrai lui faire est tout de même de manquer un peu de sens critique. Enumérer les multiples influences de Disney sans jamais évoquer le terme de "plagiat", reconnaître l'infidélité de Disney aux textes originaux sans s'en offusquer, ellipser tout le côté "conservateur" des premiers Disney sans s'en indigner relève presque de la faute professionnel.

Cela étant dit, le travail de recherche autour des premières œuvres de Disney, les œuvres supervisées par Walt Disney himself (celui-ci ayant arrêté de dessiner dans les 20's, il n'a effectivement que superviser la réalisation des différents dessins-animés !) est vraiment énorme. Des dessins de Durher et d'Rackman à l'impressionnisme allemand de Fritz Lang, Robert Wiene et Friedrich Wilhem Murnau en passant par différentes références plus ou moins évidentes, on se rend rapidement compte que les influences sont multiples et variées. Le plus impressionnant étant dans aucun doute la place accordée au fantastique Fantasia qui est, de loin, l'œuvre dont les influences sont les plus étonnantes.
L'exposition m'a vraiment donné envie de revoir certains dessins-animés auxquels j'avais peu accroché petit (Pinocchio, Dumbo…) ainsi que certains classiques indémodables enfouis au fin fond de ma mémoire.

Le clou de l'exposition est sans conteste les deux dernières salles qui apportent un regard différent sur l'œuvre de Disney. Dans l'avant dernière, j'ai découvert avec stupeur et étonnement le travail commun entre Disney et Salvador Dali. Impossible d'imaginer une amitié ou un quelconque intérêt réciproque entre les deux hommes. Finalement, leur collaboration aura aboutie en 2003 à un court-métrage intitulé Destino qui vaut vraiment le détour. Du 100% Dali en image d'animation !
Malheureusement, je n'ai pu trouver qu'un court extrait sur You Tube !

Enfin, la dernière salle montre comment Disney a influencé, influence et influencera les artistes d'hier, d'aujourd'hui et de demain. De l'art contemporain tel que je l'aime clôture donc en beauté une exposition inattendue mais passionnante.

J'ai bien l'intention d'y retourner pour amortir ma carte Sésame donc si ça vous intéresse, faites moi signe !