J'ai glané sur Billet-Reduc une invitation pour L'idée fixe au Théâtre Edouard VII, une pièce avec Pierre Arditi et Bernard Murat ! C'est le genre de proposition que je peux pas refuser d'autant plus que ce théâtre est superbe !
Je sais pas si c'est parce que je n'étais pas très bien placé (le contraste était tel entre les deux derniers rangs et le reste de la salle que je suppose que je me suis retrouvé parqué avec les autres invités billet-reduc...) mais je n'ai pas été impressionné par Pierre Arditi sur scène ! Evidemment, c'est un bon acteur mais il ne dégageait pas le charisme que j'attendais d'un acteur aussi renommé !
Le texte, signé Paul Valery, est assez brillant, à la limite entre un texte philosophique et un texte de l'absurde... Il faut souvent s'accrocher pour ne pas décrocher car le débit est assez rapide et les 3/4 des mots utilisés m'étaient inconnus... Cela reste quand même un texte assez difficile voire même prise de tête... Il aurait surement été préférable de le lire avant de voir la pièce... Cela étant dit, il faut reconnaitre que le texte aborde de manière détournée des thémes importants tel que l'amour, la vie, les mots, les maux... Il y a certains passages qui sont vraiment puissants ! Le personnage que joue Arditi est génial, complètement fou mais je me suis vraiment senti proche de lui... J'adooore les grandes et belles idées qui ne servent à rien !
Cependant, je m'interroge sur mon sens de l'humour... Je n'ai quasiment pas ri, à peine esquisser un sourire par ci par là alors que la salle parraissait hilare... Surement, était-ce de l'humour pour vieux connards friqués pro-sarkozystes... Par ailleurs, je trouve quand même que la pièce manque un chouilla d'émotion pour me convaincre totalement... De plus, la mise en scène n'a rien d'exceptionnelle... Un décor qui fait vraiment carton pâte, un ciel qui s'anime au fur et à mesure de la pièce pour finir sur un coucher de soleil qui ne semble pas réaliste, des acteurs qui bougent, qui échangent leurs positions mais qui font finalement du sur place tant l'espace qu'il leur reste entre les cailloux est réduit...
Le texte bascule parfois du sophistiqué vers le lourdingue... C'est dommage mais cela ne gâte en rien l'excellente représentation à laquelle j'ai assisté, une représentation qui fait vraiment réfléchir le spectateur...
"un homme seul n'est jamais en bonne compagnie"