Après l'immonde exposition consacrée aux dessins érotiques de Klossowski, voilà une superbe exposition dans l'atelier graphique de Beaubourg, au quatrième étage du musée. Il s'agit d'une rétrospective consacrée à l'artiste espagnole Julio Gonzalez, ami de Picasso et de Torres-Garcia. Pour tout vous avouer, j'ai quand même été moyennement emballé par ses bijoux (pas très sensible aux bijoux en général, c'est pour ça que je n'ai pas été voir l'expo Lalique au Sénat), par ses premières sculptures et par ses dessins (sauf les derniers dessins de sa vie pendant l'Occupation qui sont vraiment frappants). En revanche, à partir du fameux Don Quichotte, j'ai adooOOOooré ses sculptures "linéaires" où le vide a autant d'importance que la matière... Il est le premier sculpteur à sculpter le fer, à redonner ses lettres de noblesse à ce métal d'où la citation magnifique "Depuis l'âge du fer, son utilisation a aboutie à la fabrication des armes, il est temps que le fer soit travaillé par les douces mains d'un artiste." C'est un métal lourd, dur, qui donne une impression de rigidité, de solidité mais Julio Gonzalez parvient à en faire quelque chose d'étonnament fin et subtil... Ces sculptures sont superbes... L'une des plus évocatrices et des plus sensuelles est évidemment L'ange, l'insecte et la danseuse... Je suis resté plusieurs minutes devant en essayant de retrouver ces 3 entités dans l'oeuvre qui se dressait devant mes yeux...
Enfin, même si j'aime la portée politique et humaniste des fameuses "Montserrat", genre d'icones de la souffrance du peuple espagnol pendant la Guerre Civile, je n'ai pas vraiment été touché par leurs expressions de douleur...
Bref, une exposition à voir absolument avant le 8 octobre !
Bref, une exposition à voir absolument avant le 8 octobre !