07 mars 2008

Jean-François Heisser

Après avoir eu une visite personnalisée du Louvre autour de La Joconde et du portrait au XVème siècle - visite évidement brillante et passionnante malgré les flashs qui crépitaient autour de la célèbre oeuvre de Léonard de Vinci..., j'ai assisté à un concert dans l'Auditorium du Louvre. Le pianiste Jean-François Heisser, seul sur scène, interprété au piano des variations sur une valse d'Anton Diabelli. Ce dernier est un compositeur viennois dont le thème de valse marqua l'Histoire de la Musique Classique. Pour preuve, Heisser nous présente les différentes interprétations qu'ont pu en faire des compositeurs aussi opposés que Liszt et Schubert en passant par Moscheles, Hoffmann, Schoberlechner, Hummel, Tomaschek, Kalkbrenner ou encore Czerny. Autant dire que je ne connais absolument pas la plupart de ces artistes mais il est amusant de comparer les interprétations tantôt tristes, tantôt gaies, tantôt mélancoliques que ces compositeurs ont réalisé autour de cette valse de Diabelli. Après cette première partie didactique, Jean-François Heisser joua neuf variations choisies parmi les 32 (+1) variations de Beethoven. Malheureusement, c'est pendant ce passage très réussi que j'ai trouvé le moyen de piquer du nez (et de ronfler parait-il). Je l'ai surtout regretté après avoir subi la torture de la troisième partie, une interprétation de la Veranderungen de Philippe Manoury, commande du musée du Louvre et création mondiale présentée pour la première fois ! Atroce souvenir de sons discordants et rythmes brisés tels que seule la création contemporaine peut en offrir. Assourdissant et incroyablement déplaisant ! Heureusement que Philippe Manoury était coincé par une tempête de l'autre côté de l'Atlantique sinon je lui aurais fait bouffer sa partition...