19 mars 2008

Zbigniew Preisner

Moment unique passé grâce à Télérama au Grand Rex ! C'est la première fois que j'allais à un concert dans cette mythique salle de cinéma ! Pas sûr que ça soit le lieu idéal pour accueillir des concerts d'un tel standing mais je n'ai pas à me plaindre, d'autant plus que j'étais très bien placé malgré la proximité écœurante d'une bande de jeunes, sûrement des employés du cinéma, qui n'arrêtait pas de discuter, de rigoler et de téléphone, me gâchant le spectacle sonore qu'était susceptible de m'offrir ce concert !Dans une première partie - commencée avec une bonne demi-heure de retard, Zbigniew Preisner présentait sa dernière création : Silence, Night & Dreams ! Une centaine de choristes et de musiciens réunis sur scène pour un concert unique ! On y retrouve évidemment la patte de Preisner, pleine de douceur, de mélancolie et d'espoir. Pour l'occasion, il compose ses morceaux en partant de textes en latin et en anglais extrait de la Bible, de paroles de Jean-Paul II et de poète polonais Zbignieuw Herbert reprises par la voix sublime de Teresa Salgueiro. Un voyage magnifique offert le lyrisme de la musique de Preisner.Après l'entracte arrive enfin la deuxième partie tant attendue. Dirigé par Kriss Russman, l'orchestre Colonne nous livre les plus beaux morceaux écrits par Preisner pour le cinéma, des morceaux notamment extraits des films de Kieslowski, mon réalisateur préféré. Ainsi, on retrouve des morceaux du Décalogue, de la trilogie Bleu-Blanc-Rouge, de La Double vie de Véronique, de Un Secret ou encore d'Effroyables Jardins. Je suis évidemment émerveillé de découvrir sur scène la simplicité émouvante du piano du morceau Les Marionnettes mais surtout transporté par la puissance des deux derniers morceaux, le Concerto in E minor, sbi 152 extrait de La Double Vie de Véronique et de Song for the unification of Europe extrait de Bleu. Même si la soprano Elzbieta Towarnicka est loin d'être aussi belle que la magnifique Irène Jacob, j'étais plaqué au fond de mon siège, le coeur battant à mille à l'heure de ressentir en vrai ces passages vus et revus au cinéma !Après deux ou trois rappels, je sors enfin de la salle, le coeur léger, heureux d'avoir pu voir ce concert grandiose !