Ils sont jeunes et beaux. Elles sont jeunes et belles. Ils parlent d'Amour. Elles parlent d'Amour. Leurs corps s'emmêlent, leurs langues (au sens anatomique et surtout linguistique du terme) s'emmêlent, leurs rêves s'emmêlent. La compagnie de danse québecquoise Cas Public venait présenter à Reims dans le cadre de Méli-Môme son nouveau spectacle polyglotte baptisé Journal Intime. Premiers émois, premiers coups de foudres, premières unions, premières désunions, premières révélations, premières déceptions, ils parlent de l'adolescence, âge béni de l'Amour. Car l'unique thème, la seule thématique abordés par ces pointes et autres prouesses physiques dont je ne connais pas le nom est l'Amour, l'Amour avec un grand A, l'Amour sous toutes ces formes, l'Amour entre un homme et une femme, entre un homme et deux femmes, entre deux hommes à l'image de l'avant-dernier tableau particulièrement émouvant. La piste du cirque de Reims, parsemée de bougies, accueille les sept danseurs à la performance émouvante et un très bon pianiste qui les accompagne avec du Bach. Sans oublier l'intégration toujours judicieuse, toujours pertinente de passages vidéo, pré-enregistrés ou filmés en live par les comédiens.Beaucoup de sensualité, d'érotisme, d'amour qui se dégage de ce spectacle de danse contemporaine qui, à mon avis, s'adresse davantage à des adolescents et des jeunes adultes qu'aux nombreux gamins de 6-7 ans présents sur les gradins.