20 avril 2008

Musée Matisse

Cela faisait plusieurs mois que je rêvais d'aller visiter le Musée Matisse au Cateau-Cambresis dans le Nord. J'avais lu un très bel article dans Télérama qui ne me laissait plus le choix ; il fallait absolument que j'aille me rendre compte par moi-même des merveilles que cache en son sein ce petit musée de Province. A l'issue de la visite, je suis réjoui d'avoir enfin posé le pied dans ce musée même si une petite touche d'amertume trouble un peu mon émerveillement. La donation Alice Tériade ajoute un plus indiénable à la riche collection du musée. Des oeuvres de Picasso, Miro, Laurens, Léger, Chagall... viennent compléter les deux ailes d'origine : l'aile Herbin consacrée à Auguste Herbin et l'aile Matisse du nom du célèbre peintre/sculpteur/colleur naît ici, au Cateau-Cambresis.Dans la première aile, on découvre l'ensemble du travail d'Auguste Herbin. De ses premières toiles marquées par le fauvisme à ses dernières oeuvres résolument cubistes en passant par ses étonnants meubles cubistes ou ses projets de camouflages pour des avions militaires. Sans oublier l'immense vitrail qui attend les visiteurs au bout de l'aile. Dans la suivante, on suit de manière presque chronologique le parcours d'Henri Matisse. De ses premières toiles figuratives dont on sent notamment l'influence de Cézanne à ses fameux collages en passant par ses projets « religieux » (Saint-Paul de Vence, des crucifix ou des patrons pour des aubes de curés), ses dessins érotiques ou ses sculptures monumentales. Sans oublier le plafond représentant ses petits-enfants peint au fusain à l'aide d'une canne à pêche.Finalement, le musée offre une belle promenade parmi des dizaines d'oeuvres d'immenses artistes mais je suis déçu de l'absence d'oeuvres majeures (les Matisse du Centre Pompidou sont nettement plus envoûtants que ceux du Cateau). Une déception imputable également à la médiocrité de l'exposition temporaire du moment ; des toiles immenses signées Bernard Piffaretti. Un artiste dont la géométrie omniprésente a le don de m'agacer prodigieusement... Heureusement qu'il y avait une sculpture de Giacometti dans la cour pour me faire quitter le lieu avec le sourire et l'envie d'y revenir.

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