23 mars 2009

Calder, les années parisiennes

Tous ceux qui trouvent les musées poussiéreux devraient aller voir l'exposition Calder à Beaubourg. Tous ceux qui disent s'emmerder dans les expositions devraient aller immédiatement au Centre Pompidou voir l'exposition Calder. Une exposition ludique, drôle, amusante, accessible à tous et à toutes dès le plus jeune âge qui permet une première approche assez magique de l'oeuvre en fil de fer d'Alexandre Calder.

J'ai tout bonnement adoré le cirque et ses multiples variations intégrant de nombreux personnages et animaux permettant de jouer des dizaines et des dizaines de numéros. Les vidéos présentées tout au long de l'exposition nous montre Alexandre Calder jouant comme un grand gamin avec son cirque, donnant vie à chacune des figurines qu'il a lui-même créées.



Dans un deuxième temps, on peut voir des dizaines de masques en fil de fer, portrait caricatural des vedettes et artistes de l'époque. On y retrouve en vrac Joséphine Baker, Joan Miro, Michel Tapié, Kiki de Montparnasse... A noter la vidéo très amusante où l'on voit l'artiste créer le double en fil de fer de cette dernière e en un rien de temps.
En axant rigoureusement l'exposition sur les années parisiennes de Calder, soit de 1926 à 1933, les commissaires de l'exposition omettent volontairement une grande partie de l'oeuvre de l'artiste et notamment ses mobiles que l'on retrouve de toute façon dans la collection permanente du musée. Le problème de ce choix assez restrictif, c'est que finalement, l'exposition ne présente que peu de surprises. Ainsi, même si les deux dernières salles de la Galerie 2 montrent l'oeuvre abstraite (géométrique, inspirée de Mondrian) et l'oeuvre biomorphique (libérée de la géométrie, inspirée davantage de Arp et Miro) de l'artiste, on peut néanmoins regretter l'absence d'oeuvres plus récentes d'Alexandre Calder.

Cela étant dit, c'est vraiment une exposition qui donne le sourire et qui dégage une bonne humeur communicative. Et rien que pour cette action contre la morosité ambiante, cette exposition mérite d'être parcourue en long, en large et en travers... et plutôt deux fois qu'une pour ceux qui ont la chance d'avoir un laissez-passer.