15 mars 2021

Just4kiss d'or 2020

Le moins que l'on puisse dire c'est que l’année cinématographique 2020 a été troublée : les cinémas n’ont pu ouvrir leurs portes qu’à peine 7 mois dans l’année, du 1er janvier au 11 mars puis du 17 juin au 28 octobre et, lors de la deuxième session, quasiment aucun film américain n'est parvenu jusqu'à nous. Ce sont donc dans ces conditions dégradées que la just4academy est partie en quête de nouveautés afin d’offrir au monde entier la récompense tant attendue du just4kiss d’or 2020.

Pour pouvoir participer, il fallait avoir vu au moins 30 films dans l’année et certains des membres éminents de l’académie se sont vu contraints de renoncer à participer. Il s'agissait de sélectionner 10 films au lieu de 15 habituellement. Par ailleurs, tandis que la France bascule chaque jour un peu plus dans un régime de libéralisme autoritaire (n'hésitez pas à parcourir La société ingouvernable de Grégoire Chamayou), j'ai décidé de remettre la démocratie au cœur de la just4academy en abolissant (temporairement ?) les coefficients attribués.

Je reconnais avoir tardé à effectuer le dépouillement des votes, un peu dépité par le contexte, totalement désappointé par l’absence de perspectives pour les salles obscures. Mais après étude des classements de chacun, il faut avant tout reconnaitre l’éclectisme de la just4académy qui a sollicité 44 films différents (tout l’inverse de la médiocre Académie des César qui n’a visiblement vu que 5 films cette année…). En résulte un classement général ne comprenant que 8 films ayant été sollicités par au moins 2 membres. Comme annoncé lors de la cérémonie de l'an dernier, Un vrai bonhomme s'est attribué une place de choix dans le classement général mais il faut surtout féliciter le grand gagnant qui s’avère être - pour la première fois de l’histoire collective de la récompense - un film d’animation, le très beau Josep. 

Compte tenu des règles en vigueur, aucune cérémonie en chair et en os n’était envisageable cette année.  Mais je vous promets solennellement que nous nous rattraperons l’an prochain et que nous trouverons le moyen de célébrer le cinéma comme il se doit.

Classement général


1) Josep (29)
2) La communion (23)
3) Un vrai bonhomme (20)
3) La llorona (20)
5) L’ombre de Staline (16)
5) 1917 (16)
7) Un divan à Tunis (15)
8) Madre (13)

Antoine


1) Michel-Ange
2) Josep
3) Un vrai bonhomme
4) La communion
5) L’ombre de Staline
6) Tijuana Bible
7) 1917
8) Tout simplement noir
9) Dark waters
10) Cuban network

Réalisateur de l’année : David Dufresne pour l’indispensable Un pays qui se tient sage
Acteur de l’année : Benjamin Voisin pour Un vrai Bonhomme, La dernière vie de Simon et Eté 85.
Actrice de l’année : Laure Calamy dans Antoinette dans les Cévennes
BO de l’année : la musique douce amère de Emile Mosseri dans Kajillionaire
Affiche de l’année : l’affiche internationale originale de Michel-Ange
Daubes de l’année : Madre, L’autre, Ema
Séquence de l’année : la danse finale de Mads Mikkelsen dans Drunk sur la musique enivrante de Scarlet Pleasure


Classique du confinement : Fedora de Billy Wilder

Apolline


1) Antigone
2) La Communion
3) Josep
4) Les Traducteurs
5) Un vrai bonhomme
6) Mignonnes
7) L'Ombre de Staline
8) La dernière vie de Simon
9) Poissonsexe
10) Les héros ne meurent jamais

Réalisateur de l’année : Sophie Deraspe pour Antigone
Acteur de l’année : Bartosz Bielena dans La Communion
Actrice de l’année : Nahéma Ricci dans Antigone
BO de l’année : L’État Sauvage par Sébastien Perrault
Affiche de l’année : Antigone
Daubes de l’année : Effacer l’historique
Séquence de l’année : la scène finale de Drunk

 

Classique du confinement : La Leçon de Piano de Jane Campion

Cyril


1) Madre
2) Les apparences
3) Antoinette dans les Cévennes
4) Un divan à Tunis
5) The perfect candidate
6) La bonne épouse
7) La cravate
8) 1917
9) La fille au bracelet
10) L’Ombre de Staline

Réalisateur de l’année : Caroline Vignal
Acteur de l’année : Niels Schneider dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait
Actrice de l’année : Laure Calamy dans Antoinette dans les Cévennes
BO de l’année : Un divan à Tunis
Affiche de l’année : Eva en août
Daubes de l’année : le Covid 19
Séquence de l’année : le chant des enfants dans L’Ombre de Staline
Classique du confinement : OSS 117 (les deux)

Hélène


1) La Llorona
2) 1917
3) Dans un jardin qu'on dirait éternel
4) Histoire d'un regard / Josep
5) Séjour dans les monts Fuchun
6) Un vrai bonhomme
7) Une sirène à Paris
8) L'ombre de Staline / Lettre à Franco
9) Petit pays
10) A cœur battant

Réalisateur de l’année : Mathias Malzieu pour Une sirène à Paris
Acteur de l’année : Benjamin Voisin
Actrice de l’année : María Mercedes Coroy dans La Llorona
BO de l’année : Eté 85
Affiche de l’année : La Llorona
Daubes de l’année : Ema, Monos
Séquence de l’année : 1917, l’arrivée du soldat dans le village, en plein incendie

 
Classique du confinement : Bleu et Rouge / In the Mood for love


Loïckque


1) La Llorona
2) Abou Leila
3) L’état sauvage
4) La communion
5) Effacer l’historique
6) Josep
7) Si c’était de l’amour
8) Sortilège
9) Terrible jungle
10) Un vrai bonhomme

Réalisateur de l’année : Amin Sidi-Boumedine pour Abou Leila
Acteur de l’année : Bartosz Bielenia pour La communion
Actrice de l’année : Nahéma Ricci pour Antigone
BO de l’année : Oiseaux-Tempête pour Sortilège
Affiche de l’année : Lux Aeterna
Daubes de l’année : Chained / Beloved, c’est vain et moche
Séquence de l’année : la rencontre avec le serpent dans Sortilège, ex-aequo tout de même avec le final glaçant de La Llorona
Classique du confinement : Knives and Skin (pas un classique, mais qui le deviendra peut-être : film que j'avais raté à sa sortie en novembre 2019, un coup de cœur inattendu qui rebat les cartes du teen movie dans un sommet de beauté pop et mélancolique) + rattrapage de tous les (très bons) films de Jayro Bustamante suite au choc La Llorona

Marion


1) Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait
2) Été 85
3) Un divan à Tunis
4) Adieu les cons
5) Les quatre filles du docteur March
6) La fille au bracelet
7) Le sel des larmes
8) Madre
9) L’ombre de Staline
10) Play

Réalisateur de l’année : Emmanuel Mouret
Acteur de l’année : Benjamin Voisin dans Été 85
Actrice de l’année : Oulaya Amamra dans Le sel des larmes
BO de l’année :Été 85
Affiche de l’année : Tenet
Daubes de l’année : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part
Séquence de l’année :La séquence du train (fin de film) dans Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait où l’on ignore si elle va partir/rester
Classique du confinement : The Philadelphia story (traduction française : Indiscrétions)

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