Je viens de voir une pièce bouleversante : Zouc par Zouc avec Nathalie Baye au Théatre du Rond Point ! En fait, Nathalie Baye joue une interview entre l'humoriste Zouc (dont je reconnais n'avoir jamais entendu parler avant aujourd'hui...) et le journaliste Hervé Guibert ! Même sans connaître l'artiste (ma grand-mère m'avait quand même brieffé sur l'essentiel de ce qu'il fallait savoir sur Zouc : grosse et noire !), j'ai vraiment été frappé par la teneur dramatique de la pièce ! Quand elle raconte ses expériences chez les bonnes soeurs ou à l'asile, on oscille constamment entre le rire (à aucun moment je n'ai ris franchement, c'était quand même un rire un peu jaune contrairement au vieux juif blonde où il y avait des passages vraiment très drôles...) et les larmes !
Nathalie Baye a butté à plusieurs reprises sur des mots mais bon ça reste Nathalie Baye et ça fait drôle de la voir dans la peau d'un personnage aussi diamétralement opposé...
Bref, une pièce saisissante et terriblement émouvante qui m'a donné envie de connaitre Zouc...
Un petit extrait pour la route :
"Quand mes parents étaient au lit, je rentrais avec ma soeur dans la chambre, je leur disais d'être bien sages, j'éteignais le plafonnier, il restait les deux petites lampes de chevet. Je dévoile un secret très familial : mon père dort avec un bonnet pour ne pas attraper de rhume. Je lui mettais bien son bonnet, c'était de l'or parce qu'il se laissait faire facilement, je remontais bien les draps et je lui mettais les mains en prière. Ma mère était plus dure à cuire : elle s'exécutait pour en avoir fini plus vite. Une fois qu'ils étaient tous les deux comme de vrais morts, j'imitais le curé de mon bled. À l'époque je savais chanter la messe des morts d'un bout à l'autre. Je tournais autour d'eux en faisant semblant de leur envoyer de l'eau bénite, et je faisais un discours d'éloge jusqu'au moment où mon père disait : « Ça y'est, au lit ! ». Avec ma soeur on était satisfaites. Ça nous faisait surtout rire nous."