Ce soir, je m'ennuie comme un rat mort chez mes parents donc je vais me lancer dans une longue diatribe économique sur une notion qui me tient à cœur : la DECROISSANCE ! Je suis sûr qu'il y a là moyen à polémique ou au moins à débat...
"Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste" s'insurgeait Kenneth Boulding. Mais qu'est-ce que la sacro-sainte CROISSANCE ? Tout le monde ne jure que par la Croissance comme si c'était la nouvelle religion mondiale ! Faut arrêter un peu... La croissance mesure la consommation donc plus on consomme et plus la croissance est contente, qu'on consomme des bonbons, des armes, des hamburgers, des passages en service de désintoxication, des massages... En gros, le PIB met tout dans le même sac et c'est sensé représenté la bonne marche du monde… Ainsi, si l'on regarde la croissance américaine, on se rend compte qu'elle est en partie dopée par l'effort de guerre américain... Moi ça me laisse vraiment perplexe ! D'ailleurs, Bob Kennedy disait : "le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue". C'est le principe même des externalités négatives qui restent l'une des notions économiques les plus difficiles à déterminer…
Par définition, la décroissance est un concept politique, économique et social se plaçant à l'opposé du relatif consensus politique actuel autour de la croissance (qui donne pour but aux sociétés modernes la croissance économique.). Ainsi, plus le système économique cherche à augmenter la richesse matérielle, plus il puise dans le capital de la planète. Celui-ci étant limité, la croissance débouche fatalement sur une faillite généralisée, dont on observe déjà les signes avant coureurs : les ressources énergétiques s'épuisent, la biodiversité est mise à mal, le climat change. Parmi les candidats à la Présidentielle, seul José Bové semble avoir mesurer les avantages d'une politique de décroissance et est le seul à ne pas invoquer l'augmentation constante de la production…
A l'origine, le débat sur la décroissance s'appuie sur les thèses de l'économiste américain Nicholas Georgescu-Roegen qui mettent en place la notion de "bioéconomie", un mix entre l'économie, l'environnement et la physique. Je ne vais pas rentrer dans des détails trop scientifiques (notamment parce que je ne les comprends qu'à moitié…) et je vous encourage à aller jeter un coup d'œil sur Ekopédia (l'équivalent de Wikipédia pour altermondialistes...) pour en apprendre davantage sur les notions de "thermodynamique" et "d'entropie". Par ailleurs, n'hésitez pas à consulter régulièrement le site du pompeux Institut d'Etudes Economiques et Sociales pour la Décroissance Soutenable ! Je vous avouerez qu'après une première lecture, ça fait un peu secte extremiste mais en approfondissant, tout n'est pas à jeter...Il faut donc complètement revoir notre vision de la consommation et de l'économie en générale.
Il faut s'opposer à l'ultraproductivisme et à l'hyperconsommation (confer les travaux d'André Gorz).
Il faut modifier nos modes de vies et réorganiser notre manière de consommer.
Il faut cesser de combler le vide spirituel de nos vies par la possession matérielle.
Il faut arrêter de voir en l'accumulation de l'argent la garantie d'un futur meilleur.
Il faut mettre à mort l'idéologie de la consommation qui régie notre civilisation occidentale.
Il faut s'offusquer devant le principe de la maximisation du profit enseignée en économie.
Pour autant, je ne pense pas que la décroissance soit une fin en soi. Pour moi, c'est un moyen de rechercher une qualité de vie supérieure et de permettre aux générations futures d'en jouir également. Comme j'ai tenté de vous l'expliquer, la mesure du PIB est une mesure abstraite ne tenant pas en compte le bien-être des populations ni la santé des écosystèmes. Il faut donc adopter une démarche d'initiative individuelle et des démarches collectives de sensibilisation. Selon la charte de la décroissance, "la décroissance ne propose pas de vivre moins, mais mieux avec moins de biens et plus de liens". A méditer…
"Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste" s'insurgeait Kenneth Boulding. Mais qu'est-ce que la sacro-sainte CROISSANCE ? Tout le monde ne jure que par la Croissance comme si c'était la nouvelle religion mondiale ! Faut arrêter un peu... La croissance mesure la consommation donc plus on consomme et plus la croissance est contente, qu'on consomme des bonbons, des armes, des hamburgers, des passages en service de désintoxication, des massages... En gros, le PIB met tout dans le même sac et c'est sensé représenté la bonne marche du monde… Ainsi, si l'on regarde la croissance américaine, on se rend compte qu'elle est en partie dopée par l'effort de guerre américain... Moi ça me laisse vraiment perplexe ! D'ailleurs, Bob Kennedy disait : "le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue". C'est le principe même des externalités négatives qui restent l'une des notions économiques les plus difficiles à déterminer…
Par définition, la décroissance est un concept politique, économique et social se plaçant à l'opposé du relatif consensus politique actuel autour de la croissance (qui donne pour but aux sociétés modernes la croissance économique.). Ainsi, plus le système économique cherche à augmenter la richesse matérielle, plus il puise dans le capital de la planète. Celui-ci étant limité, la croissance débouche fatalement sur une faillite généralisée, dont on observe déjà les signes avant coureurs : les ressources énergétiques s'épuisent, la biodiversité est mise à mal, le climat change. Parmi les candidats à la Présidentielle, seul José Bové semble avoir mesurer les avantages d'une politique de décroissance et est le seul à ne pas invoquer l'augmentation constante de la production…
A l'origine, le débat sur la décroissance s'appuie sur les thèses de l'économiste américain Nicholas Georgescu-Roegen qui mettent en place la notion de "bioéconomie", un mix entre l'économie, l'environnement et la physique. Je ne vais pas rentrer dans des détails trop scientifiques (notamment parce que je ne les comprends qu'à moitié…) et je vous encourage à aller jeter un coup d'œil sur Ekopédia (l'équivalent de Wikipédia pour altermondialistes...) pour en apprendre davantage sur les notions de "thermodynamique" et "d'entropie". Par ailleurs, n'hésitez pas à consulter régulièrement le site du pompeux Institut d'Etudes Economiques et Sociales pour la Décroissance Soutenable ! Je vous avouerez qu'après une première lecture, ça fait un peu secte extremiste mais en approfondissant, tout n'est pas à jeter...Il faut donc complètement revoir notre vision de la consommation et de l'économie en générale.
Il faut s'opposer à l'ultraproductivisme et à l'hyperconsommation (confer les travaux d'André Gorz).
Il faut modifier nos modes de vies et réorganiser notre manière de consommer.
Il faut cesser de combler le vide spirituel de nos vies par la possession matérielle.
Il faut arrêter de voir en l'accumulation de l'argent la garantie d'un futur meilleur.
Il faut mettre à mort l'idéologie de la consommation qui régie notre civilisation occidentale.
Il faut s'offusquer devant le principe de la maximisation du profit enseignée en économie.
Pour autant, je ne pense pas que la décroissance soit une fin en soi. Pour moi, c'est un moyen de rechercher une qualité de vie supérieure et de permettre aux générations futures d'en jouir également. Comme j'ai tenté de vous l'expliquer, la mesure du PIB est une mesure abstraite ne tenant pas en compte le bien-être des populations ni la santé des écosystèmes. Il faut donc adopter une démarche d'initiative individuelle et des démarches collectives de sensibilisation. Selon la charte de la décroissance, "la décroissance ne propose pas de vivre moins, mais mieux avec moins de biens et plus de liens". A méditer…
11 commentaires:
Comme je n'aime pas parler ni débattre politique je vais te dire : article intéressant oui, puis faire mon habituel commentaire futile : (petite phrase qui m'est venue en lisant quelques phrases) : "il y a certaines choses qui ne s'achètent pas, pour tout le reste ..."vous connaissez surement la suite.
Ah oui... si tu te mets à écrire un article économique quand tu t'emmerdes, qu'est-ce que ça doit être quand tout va...
Sinon je te rejoinds sur l'analyse. J'ai du mal à comprendre qu'on porte encore autant d'attention à l'indice qu'est le PIB... Surtout quand on sait qu'une augmentation du nombre d'accidents de la route, la polution... contribuent à améliorer cet indice!
En tout cas Antoine ton verbe lui n'est pas en décroissance. Trés bon article, je signe où ?
Juste pour dire que j'approuve ta position en dénonçant la stupidité de la croissance à tout prix. Mais jusqu'où croitront-ils ? biZou.
Le taux de croissance n'est important que dans une situation imparfaite, avec du chômage, de la pauvreté etc dans la mesure ou cete croissance est sensée être l'indicateur de l'amélioration de ces facteurs... d'ailleurs très souvent les valeurs de la croissance sont accompagnés de commentaires indiquant ce que l'on cherche à mesurer pour de vrai, du genre : De nouveaux emplois sont crées à partir de X% de croissance, la croissance peut être le moyen de réduire la misère matérielle d ebon nombre de gens sans enlever à ceux qui ont déjà. D'où aussi tous les débats que l'on à eu vers 2001 2202 sur le partage des fruits de la croissance... Il est vrai que de plus en plus la croissance profite aux seuls investisseurs et pas aux employés. Mais même sans cela plus de croissance donne plus d'impôts donc plus de possibilité à l'état de régler les problèmes de la société.
Où je veux en venir c'est juste que dans une société idéale où tout le monde aurait un niveau de vie suffisant pour leur permettre de s'épanouir alors oui la croissance n'aurait pas grand sens et on pourrait se toutner vers des considérations plus spirituelles.
Mais ce n'est pas le cas et le problème c'est ce qu'on fait de la croissance pas la croissance elle-même. C'ets de la politique là ,plus seulement de l'économie.
Juste pour conclure : La croissance est indissociable du progrès technologique par la simple augmentation de la productivité. Une politique de décroissance ce serait une politique de passéisme anti technologique, retour à la terre et tout. A ce sujet lisez Ravage de René Barjavel et vous verrez de quoi je parle. En gros faudrait vivre comme les Amish et passer ses journées à lire la bible pour s'occuper l'esprit ;)
bonuit
Lire la bible m'emballe moyennement mais m'occuper l'esprit avec des films, des livres et des pièces de théâtre, c'est ce à quoi j'aspire au plus profond de moi... Je ne suis pas sûr que ralentir le progrès technique revient à labourer son champs soi-même... Moi ce que je dis dans mon billet, c'est qu'il faut arrêter de voir en la croissance la solution a tous les problèmes et qu'il serait sans doute plus judicieux de dire qu'on arrête tout, qu'on attend que les pays émergents, que les pays en voie de développement nous rattrape pour pouvoir à nouveau innover... Je veux pas un retour en arrière, je veux une pause dans le processus de croissance incontrolé que connaisse les sociétés occidentales actuellement parce que, de manière empirique, on se rend bien compte que ce n'est pas une bonne chose vu que le fossé entre riches et pauvres ne cessent de croitre...
Promis, j'acheterai Ravage de Barjavel et je lirai dès que j'aurai épuisé ma pile de bouquin en retard !
j'ai tout lu ...et je suis totalement d'accord. bah c'est bien dit pour un petit jeunot de 20 ans.
;-)
c'est parce qu'on habite le meme arrondissement et la présence de la bibli de francois mitt nous rend intelligent lol.
bon j'arrete de dire n'importe quoi.
a +
Les entreprises du CAC40 n'ont pas créé d'emploi depuis 4 ans (effectif de -0,3%) mais ont augmenté leur profit de 1494, 1% sur la même période (2002-2006), ouais 1494,1% (Source le magazine Marianne), donc finalement leur crise à la con ils peuvent se la foutre au cul, bienvenue dans un monde de désinformation, et ça ne risque pas de s'arranger avec mini-sarko ou benêt-bayrou (qui va gouverner avec qui, corinne lepage ? huhuhuh) qui sont bien de droite les connards, je n'arrive toujours pas à comprendre qu'on puisse confondre la droite et la gauche, merde putain mais achetez vous un cerveau les dindes. Je sens qu'elle va m'énerver cette campagne électorale, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée que ça une petite révolution façon Amérique du Sud finalement, un bon gros coup de balai.
Anael a tellement envie que je lui laisse des commentaires sur son blog qu'il est prêt à mettre n'importe quoi sur le mien... Je ne te reconnais plus mais bon je peux que t'encourager dans cette voie !
Viva la revolucion mon petit anael...
Et puis Adam, tout à fait d'accord, je sens les ondes positives de la BNF jusque chez moi... Dommage que je passe pas mes partiels chez moi...^^
Antoine
Antoine contre la croissance et l'innovation...Et ton ptit ipod rose, et ton ptit portable fashion, et ton ordi...
Je ne suis pas contre l'innovation, je suis contre la consommation ! Mon ipod a 2 ans, mon ordi en a 3 et je suis le premier à dire que mon téléphone portable a des dizaines de fonctions inutiles ! Ce que je dénonce dans cet article, ce n'est absolument pas l'innovation, la découverte de nouvelles choses mais l'usage qui en est fait, une optique toujours plus mercantile ! La décroissance c'est cesser de vouloir toujours plus, se contenter de ce que l'on a pour mieux apprécier ce que l'on a... Ce n'est absolument pas un retour au Moyen-Age comme l'évoquait Hodkann au dessus !
Blague à part...Antoine t'as compris que je rigolais quand même.
En fait le terme de décroissance est mal choisit car sont éthymologie fait penser à un retour en arrière, préfère lui ralentissement de la croissance, et notamment celle qui est créatrice d'inégalités.
PS:mon tel portable est en noir et blanc et ne peut même pas recevoir les MMS...Edifiant!
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