Daniel Buren
Quand Pommery décide de faire du mécénat, il ne trouve rien de mieux à faire que de réunir une trentaine d'artistes autour de Daniel Buren. L'ensemble est évidemment inégal. On a l'impression d'assister à une nuit blanche, concentrée sur un kilomètres de galeries souterraines plutôt qu'éparpillée à travers tout Paris. Quelques réalisations sont quand même très intéressantes, d'autres sont plus conceptuelles et généralement, je reste complètement hermétique à ce genre d'oeuvre. L'avantage, c'est que, dans le cadre de cette visite, j'ai pu suivre une guide vraiment intéressante. Elle prenait le temps de nous expliquer la genèse de chaque oeuvre, les conditions d'installation et nous révélait parfois la symbolique des oeuvres. Evidemment, c'est de l'art contemporain. Donc il y a toute une dimension métaphorique et allégorique que le visiteur doit tenter de dénicher. Impossible de s'arrêter à des notions de Beau et de Laid. Mis à part peut-être la toile d'araignée géante (WEB) réalisée par Mona Hatoum. Comme toute bonne exposition qui se respecte, on a eu le droit à notre lot de vidéos et de sons divers. Je hais ça ! Pour moi ça ne présente vraiment aucun intérêt. D'autres oeuvres étaient quand même très impressionnantes : la cathédrale de chaises de Tadashi Kawamata, Emptiness/Fullness de Kader Attia, Hymne de Claude Lévêque...
Kader Attia
Je ne peux pas dire que ce type d'oeuvres répondent forcément à mes attentes artistiques mais je trouve que la plupart s'intègre habilement dans le décor des crayères et autres galeries originellement consacrées au stockage des bouteilles de champagne... Le lieu fait vraiment piège à touristes (j'ai d'ailleurs beaucoup ri en voyant la première oeuvre sur la porte d'entrée exhibant des billets de banque... la maison fait vraiment pompe à fric !) mais je suis content d'avoir pu assister à ce genre d'initiative... Sans parler des flutes sirotaient allègrement après la visite... Le responsable du bar est parti cinq minutes... Des petites vieilles se sont ruées sur les flutes... Elles les buvaient cul sec pour en reprendre une autre immédiatement... Je me suis donc empressé d'aller en chercher une autre avant qu'il n'y en ait plus... Ils ont qu'à être moins radin sur la quantité chez Pommery !^^
Le dossier de presse passionnant !