20 novembre 2007

Black Rebel Motorcycle Club

Afin d'être plus ou moins cohérent avec moi-même (et parce que je l'avais promis à mon nouveau coloc ce week-end), je suis allé manifester cet après-midi sous les bannières de Paris 3. Malgré la pluie et les difficultés rencontrées pour me rendre jusque Place d'Italie, j'ai pu avec plaisir retrouver les mêmes sensations que lors des premiers rassemblements contre le CPE. Malheureusement, nous sommes restés trois heures à faire du sur-place à notre point de départ et finalement j'ai du quitter le cortège avant même d'avoir rejoint le bas de la rue mouffetard. Les invalides semblaient loin, très loin mais moi, j'étais attendu par les Black Rebel Motorcycle Club !
Un concert que j'attends depuis plusieurs mois. Et l'Elysée-Montmartre qui est juste en haut de ma rue, à 5 minutes à peine. A la seconde où je pénètre dans la salle, les lumières s'éteignent et le concert débute. Ils n'attendaient que moi pour débuter. La première partie (dont je n'ai même pas réussi à retenir le nom) se révèle sans vie et sans passion. Les riffs sont bons (et l'un des musiciens a fait sien le look de Sébastien Chabal) mais la fosse ne semble pas vibrer au son des trois basses rassemblées sur scène. Tous n'attendent qu'une seule chose, la montée sur scène du groupe mythique de San Francisco dont le nom rappelle étrangement celui du gang de motards de L'Equipée sauvage, film de 1953 avec Marlon Brando.Et quand le concert reprend après une courte pause, l'atmosphère se réchauffe. Les effluves de transpirations et les cris rauques ne font que renforcer l'ambiance virile du lieu. Les BRMC ne sont pas des petits péteux de la banlieue londonienne. Et leur concert est très bien construit. Ils alternent des morceaux déchainés avec des ballades mélancoliques ou des chansons à tonalité plus country présentes sur Howl, leur troisième album. Du rock sombre et savoureux ! De la basse à la gratte sèche en passant par l'harmonica, ils égrennent leurs tubes avec la précision d'un métronome : le concert dure deux heures pile ! Pas une seconde de rabe ! Surpris de découvrir qu'il y a deux chanteurs dans le groupe... Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, j'ai largement préféré toutes les chansons chantées par le deuxième chanteur, Robert Turner, le fils de Michael Been, le chanteur de The Call. Un mélange de mélancolie et de révolte qui me touche inévitablement !




Selon Télérama, ils sont à la musique ce que Soulages est à la peinture : pour eux, tout est dans le noir et le noir est dans tout.

I'm a fucking black rebel !