Pourquoi aucun média français n'a évoqué cette phrase de notre cher président : "Madeleine Albright, Colin Powell, Madame Rice, these are not longtime Americans. ... For more than 20 years your minister for foreign affairs has been an American from elsewhere".
N'est-ce pas la preuve flagrante du racisme primaire de Sarkozy ?
(lien vers un article plus explicite)
N'est-ce pas la preuve flagrante du racisme primaire de Sarkozy ?
(lien vers un article plus explicite)
4 commentaires:
Et pourquoi Sarkozy a t'il dit que la France restera en Afghanistan au coté des États-Unis, alors que dans sa campagne présidentielle il disait que "la France n'avait pas vocation à rester en Afghanistan" ???
Tiens, pour la première fois Antoine fait les questions et les réponses. Mais allons plus loin que la réponse évidente, immédiate à la question. Outre les préjugés racistes, cela prouve surtout la sénilité effrayante de Sarkozy. Rappelons en effet dans quel contexte la phrase a été prononcée. Devant la communauté française américaine de Washington. Sarkozy fait l'éloge de l'Amérique qui a toujours eu un ministre des affaires étrangères "venu de l'extérieur". Madeleine Albright (née en Tchécoslovaquie), Colin Powell (né aux USA mais de parents jamaïquins) et... Condy Rice (née aux USA de parents américains!!!). Prononcée par Ségolène Royal, une telle phrase aurait déchaîné les fureurs assassines de l'UMP qui aurait parlé d'incompétence, de dévoiement de la fonction présidentielle et de Bécassine, etc, etc. Prononcée par Sarkozy, silence radio. Mais allons plus loin. En fait, Sarkozy, dans son rêve d'un parallèle entre la France et l'Amérique, a voulu faire comprendre qu'en nommant Rachida Dati Garde des Sceaux, Kouchner ministre des affaires étrangères,et Rama Yade secrétaire d'Etat, il se comportait en démocrate à l'instar de ce qui se passe dans la "première démocratie du monde". Je l'entends encore, enivré de lui-même: "Vous vous rendez compte... une femme garde des sceaux, et non pas ministre de la garde des enfants, ça ne s'était jamais vu!" Et Guigou alors? Et Lebranchu? c'étaient peut-être pas des femmes Garde des Sceaux? Quand je vous disais qu'il est complètement sénile le pauvre homme...
Doudou Diène, rapporteur spécial de l’ONU sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, et intellectuel sénégalais vivant à Paris, a accusé, devant les Nations unies, le président Sarkozy de «légitimer le racisme».
Pensez-vous vraiment que Nicolas Sarkozy soit raciste ?
Non, je n’ai jamais dit qu’il était raciste. S’il l’était, il n’aurait pas nommé Rama Yade ou Rachida Dati au gouvernement. Mais, par son discours à Dakar [prononcé le 26 juillet, ndlr], il s’inscrit dans ce que je dénonce, dans mon rapport à l’ONU, comme une dynamique de légitimation scientifique et intellectuelle du racisme par les élites. Je cite en particulier le prix Nobel James Watson, qui a affirmé que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs. Le discours de Dakar relève expressis verbis des discours racistes des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. A l’époque, une abondance de textes légitimaient la colonisation en la présentant comme une entreprise de civilisation pour apporter les lumières à l’homme africain. Sarkozy reprend presque les mêmes arguments. Certes, il dénonce la colonisation en tant qu’entreprise d’exploitation économique. Mais cela n’a pas de sens si c’est pour reprendre son argument fondateur : l’infériorité intellectuelle des Africains. Ce discours a profondément blessé en Afrique. Je crois que ceux qui l’ont écrit et lu n’ont pas assez réfléchi à sa portée.
A quoi faites-vous référence quand vous dénoncez le racisme des élites françaises ?
Je peux vous citer plusieurs exemples récents. Pascal Sevran, qui a justifié le sous-développement du continent africain par la sexualité de l’homme africain. George Frêche, un homme de gauche, pour qui il y a trop de Noirs dans l’équipe française de football. Hélène Carrère d’Encausse, qui a expliqué les émeutes des banlieues par la polygamie des Africains. Il y a un courant profond chez ces intellectuels qui se lâchent littéralement et banalisent des concepts racistes. Ces déclarations ont été condamnées du bout des lèvres par des murmures réprobateurs. Quand on ne condamne pas, il y a connivence, et c’est cela qui est grave. Le discours xénophobe et raciste de l’extrême droite finit par s’infiltrer dans celui des partis démocratiques. Simone Veil, qui est une femme remarquable, le sait très bien : parce qu’elle est juive et qu’elle a la mémoire de la construction intellectuelle de l’antisémitisme, elle s’est immédiatement dissociée des tests ADN pour le regroupement familial.
Comment expliquez-vous cette dynamique ?
L’Occident connaît une crise identitaire grave parce que les identités nationales, constituées pour justifier les Etats nations, ne sont plus conformes aux réalités multiethniques de ces sociétés. Or, les intellectuels se pensent comme étant, en quelque sorte, les gardiens de ces identités nationales.
Ce clash entre identités constitutrices et réalité multiethnique déclenche ces éructations. Ces élites ont peur du multiculturalisme. Paradoxalement, il y a une bonne nouvelle derrière le fait que ces intellectuels se lâchent comme ça : la preuve que le multiculturalisme fait des progrès.
Je ne sais pas si c'est vraiment une preuve de racisme de sa part. Je pense plutôt que c une banalisation de certaines formes de racisme (comme le dit l'article de libé que j'avais déja lu).
La banalisation est partout : pourquoi les médias vont nous faire tout un patacaisse pour rama yade ou pour hary rosenmalk qui présente le JT de 20h, parce qu'ils sont noirs. En revanche le fait que Sarko soit d'origine hongroise n'a pas entrainé tant de remous, pourtant c'est le président donc il y avait là quelque chose de bien plus particulier qu'un noir qui présente le journal.
Donc un noir est un étranger même s'il est en france depuis 30 ans, même s'il est né en France. Un suédois, un tchèque... est tout de suite bienvenue en France et en tant que français.
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