Gênes 01 est une pièce de Fausto Paravidino qui se propose de revenir de manière chronologique sur les violences policières qui ont eu lieu pendant les manifestations autour du G8 à Gênes, du 19 au 22 juillet 2001. Pièce novatrice au niveau de la mise en scène qui laisse une large place à l'image : images d'archives, reproduction de journaux télévisés, de reportages, d'émissions culturelles mais aussi slogans ravageurs dénonçant l'absurdité du système capitaliste et l'aliénation du consommateur. Une analyse très bien foutue du dénigrement du mouvement par les médias mais, malheureusement, malgré un début engagé, qui tente d'expliquer les motivations des 300 000 manifestants rassemblées, qui tente de montrer les ambitions, les projets de société de ces jeunes pour qui un autre monde est possible, la pièce bascule petit à petit dans la facilité, se contentant de dénoncer les violences policières, les tortures, les persécutions dont on fait l'objet les manifestants... En se focalisant uniquement sur l'affaire judiciaire qui fait suite à la mort d'un jeune manifestant italien de 20 ans, l'auteur en oublie peut-être le plus important : pour quelle société manifestait-il ?
Ce qui est assez dramatique (et je m'en suis surtout rendu compte à la lecture de No Logo cet été), c'est qu'il y a 6 ans, après ces énormes manifestations, on a cru qu'un autre monde était possible, un monde plus juste, un monde plus équitable, un monde plus écolo. Or, finalement, aujourd'hui, on se rend compte que la police a maté toute volonté de révolte. Et qu'un grand rassemblement comme en 2001 ne serait plus possible alors que le fossé entre les pays riches et les pays pauvres et les riches et les pauvres ne cessent de s'élargir. A méditer.
Reste un projet intéressant, intéressant pour son engagement, intéressant pour sa mise en scène de Victor Gauthier-Martin, intéressant pour des acteurs que l'on sent imprégnés par leur sujet. Dommage que cela reste un peu trop superficiel...
Ce qui est assez dramatique (et je m'en suis surtout rendu compte à la lecture de No Logo cet été), c'est qu'il y a 6 ans, après ces énormes manifestations, on a cru qu'un autre monde était possible, un monde plus juste, un monde plus équitable, un monde plus écolo. Or, finalement, aujourd'hui, on se rend compte que la police a maté toute volonté de révolte. Et qu'un grand rassemblement comme en 2001 ne serait plus possible alors que le fossé entre les pays riches et les pays pauvres et les riches et les pauvres ne cessent de s'élargir. A méditer.
Reste un projet intéressant, intéressant pour son engagement, intéressant pour sa mise en scène de Victor Gauthier-Martin, intéressant pour des acteurs que l'on sent imprégnés par leur sujet. Dommage que cela reste un peu trop superficiel...