Je hais les beaux quartiers. Les trois arrondissements de l'ouest parisien réputés pour l'odeur délétère de pourriture qui en émanent. Je vous en avais déjà parlé ici il y a plus d'un an. Malheureusement, il m'arrive pourtant d'y mettre les pieds pour des occasions louables. Un ciné au Lincoln, une pièce au Rond-Point ou une expo au Palais de Tokyo par exemple. Ce matin, je me promenais sur le pont de l'Alma, scrutant au loin la Tour Eiffel tout en cheminant au-dessus de la Seine. A la main, j'exhibais fièrement mon best-seller communiste : De quoi Sarkozy est-il le nom ? par l'illuste Alain Badiou. Et dans ces quartiers où le "pétainisme comme transcendantal de la France" est encore bien vivace, le petit livre blanc faisait son petit effet. Je voyais les vieilles bourgeoises prêtes à lâcher leur caniche, les cadres dépressives jurant de me lapider à coup de sacs Prada, les jeunes péteux me considérant comme un objet non identifié anachronique. Dans leur regard, la haine se mêlait à la peur, une peur primitive "centrées sur les boucs émissaires traditionnels, les étrangers, les pauvres, les pays lointain auxquels on ne veut pas ressembler". J'étais l'incarnation du mal communiste qui gangrène la France. Ils pouvaient enfin mettre un visage sur la France qui ne pense pas que le sarkozysme est salutaire mais bel et bien la partie visible d'une régression économique, sociale et morale. Et, lorsque j'ai repris le métro, mon esprit révolutionnaire ne pouvait ressasser qu'une seule idée tenace : nous ne vivons pas dans le même monde ! Mais pour combien de temps ? Il n'y a qu'à lire cette critique du capitalisme pour se convaincre que les choses peuvent encore changer...
(et je jure que quand la dictature prolétarienne sera devenue réalité, je légaliserai le viol de la pouffe de droite)
(et je jure que quand la dictature prolétarienne sera devenue réalité, je légaliserai le viol de la pouffe de droite)
5 commentaires:
Mmmh...la dernière phrase est de trop.
Non, la dernière phrase est une apothéose :D
Pour la dernière phrase : tu es en manque à ce point-là ?
haha la réflexion d'amandine sur la dernière phrase est une véritable 'preuve d'affection', je me permet d'apporter mon soutien à son commentaire haha
Le viol n'est pas une violence de classe légitime. Pendre les bourgeois avec les tripes des curés de toutes confessions, ça c'est politiquement acceptable.
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