Je n'aurais certainement pas payé 40 euros pour aller voir Chris Cornell à la Cigale – et visiblement, je ne suis pas le seul vu le nombre impressionnant d'invitations qui ont été distribuées – mais pour rien au monde, je n'aurais refusé la proposition de David !
Arrivé à la fin de la première partie, nous devrons encore attendre presque une heure pour que Chris Cornell daigne entrer sur scène. Affublé d'un look à la Johnny Depp, le voilà qui entame son nouvel album. Je reconnais que je ne sais pas grand chose de sa carrière solo. Pour moi, Chris Cornell, c'est avant tout SoundGarden et Audioslave. Autant dire que le choc est rude. David n'a même pas besoin de me dire que son dernier album a été produit par Timbaland tant la patte de celui-ci est visible. Pendant 45 minutes, il enchainera les chansons à sonorité électronique toutes plus pathétiques les unes que les autres. Autant dire que, sans aller jusqu'à regretter d'être venu, je ne prends pas mon pied dans la pourtant très sympathique salle de La Cigale.
Et là encore, visiblement, je ne suis pas le seul. Pour la première fois de ma vie, j'assiste à un concert où il y a autant de spectateurs à applaudir qu'à siffler l'artiste à la fin de sa prestation. Mais sans doute Chris Cornell est-il suffisamment camé pour ne pas s'en rendre compte ?
La deuxième partie est heureusement beaucoup mieux et les 45 minutes suivantes parviennent presque à faire oublier la désillusion de ce dernier album. Chris Cornell demande effectivement au public quelles chansons souhaite-t-il qu'il joue. Après un premier choix assez décevant – You know my name, la chanson du générique de Casino Royale – le public fera ensuite les bons choix en faisant abondamment appel à des tubes de SoundGarden et dans une moindre mesure d'Audioslave. Autant dire que le spectacle est alors à la mesure de mes attentes et que je prends même au jeu pendant les dernières chansons...