Impossible de trouver un distributeur dans la gare de Budapest. Impossible donc de prendre le dernier métro en direction de notre auberge. Nous voilà contraint de faire le trajet à pied à travers des quartiers pas forcément rassurants où les night clubs entourent les kebabs, un environnement presque pire que Gare du Nord à Paris. Arrivé à notre auberge, le choc est rude. J'ai l'impression de revivre mes pires nuits en auberge à Rome. Un vieil appart miteux tenu par des gens entravant que dalle à l'anglais. A peine arrivé, malgré l'heure tardive, nous ressortons déjà pour aller fumer une clope sur le Pont des chaînes (le premier pont construit sur le Danube dont l'architecte s'est suicidé après s'être rendu compte que les statues de lions sur le pont n'avaient pas de langues...) et siroter une bière à 250 florins (1 euro) devant la basilique Saint-Etienne, superbe édifice à proximité de l'auberge et de Godor, rendez-vous des jeunes soiffards de Budapest.Le lendemain, nous avons une fois de plus un programme chargé. Escalade à pied (pas de funiculaire pour les vrais gars) des collines de Buda pour aller au pied du Palais royal, de l'église Saint-Mathias, du Bastion des pêcheurs (sorte de Montmartre hongrois) et du labyrinthe attrape-touriste situé dans les catacombes creusées dans la colline. La pluie commence à devenir de plus en plus forte quand nous décidons de rejoindre à pied l'île Marguerite (Margit Sziget). Une fois sur place, nous ne pouvons résister au bringo, superbe véhicule deux places nous permettant de faire le tour de l'île (et un paquet de conneries) en moins de trente minutes. Après avoir bien transpiré malgré le mauvais temps, nous nous dirigeons vers une petite adresse recommandée par le routard, le Pozsonyi Kisvendeglö. On s'explose littéralement la panse pour trois fois rien et nous ressortons de table saoulés (à moins de un euro de grand verre de vin, pourquoi se priver) et repus (achevé par les palacsinta (crêpes hongroises) et les gnocchis au pavot servis dans des quantités impressionnantes). C'est donc lourdement que nous nous dirigeons vers le Bois de la ville (Varosliget) renfermant entre autres le Musée des beaux arts (abritant des collections si impressionnantes qu'on a bien cru ne pas réussir à aller au bout avant la fermeture), les bains Széchenyi, la roue du temps, la Place des héros (Hosok ter)... Après avoir glandé au soleil enfin revenu, nous prenons le métro de Budapest (le premier d'Europe, au bruit assourdissant) pour retourner à l'auberge avant de nous presser au Szimpla, bar alternatif absolument dément où la bière et le tokaji coule à flot. Un peu ivres, nous nous promenons dans le centre du Budapest où l'on nous propose ouvertement des putes (big tits, tight pussy, tout ce que j'aime !). L'alcool aidant, nous essayons nos bases de hongrois. J'aime le hongrois. C'est une langue qui se prononce comme elle s'écrit. Et savais-tu que c'était la seule langue pas indo-européenne en Europe ? Incroyable non ? Encore une bière (Arany Aszok, Dreher, Soproni et même une Lowenbrau, bière allemande perdue en Hongrie) et une clope et hop au lit !L'acmé du voyage, le point d'orgue du périple, le moment tant attendu qui justifie à lui seul le déplacement à Budapest n'est autre que le Szoborpark où les autorités hongroises ont déposé les anciennes statues communistes de la ville après la chute de l'URSS. Une bonne occasion pour poser avec les plus grands, mes maitres spirituels, Marx, Engels et Lénine. Un peu déçus qu'aucune statue du vénérable Staline n'est été conservée mais bon, c'est avec un plaisir évident que nous avons posé avec ces hommes fringuant, figures de proue du socialisme old school que les pays que nous traversons semblent renier. Après cette immersion dans un temps désormais révolu, nous retrouvons le Budapest d'aujourd'hui avec son Parlement tout simplement magnifique et ses petits restaurants copieux (Csarnok Hall, deuxième adresse de choix à Budapest). Malheureusement, à cause de notre SNCF franco-française et de la limite intellectuelle de ses guichetiers* qui osent nous vendre des Vienne-Katowice pour faire Budapest-Cracovie, nous sommes obligés de repartir pour Vienne en fin d'après-midi, la rage au ventre tant nous aurions aimé prolongé nos adieux à la Hongrie et aux hongroises.
* : Je tiens à préciser qu'il existe des trains directs entre Budapest et Cracovie et que mieux encore, il existe des cars faisant le trajet pour trois fois rien. Autant dire que j'ai regretté d'avoir aussi bien préparer à l'avance ce voyage (rires).
3 commentaires:
Salut ma poule !! Bien sympa ton petit voyage, con que j'ai eu ce mémoire à faire, sinon je t'aurais bien suivi !!
J'espère que tt va bien !
Enjoy !
Précision : le finnois n'est pas non plus une langue indo-européenne... mais la finlande est en europe !
A exact ! Tu as raison ! ;)
oui vraiment ! Quelle andouille de préparer à l'avance un voyag itinérant en train. Il y a des fessées qui se perdent tiens !
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