Vers deux heures du matin (et oui, il faut presque une heure pour rejoindre le centre de Milan depuis l'aéroport de Bergame), nous arrivons à la gare de Milan. Heureusement, notre première auberge n'est pas trop loin. Lorsque nous arrivons sur place, il s'en dégage une atmosphère assez étrange. Loin des auberges classiques, on a clairement l'impression d'être tombés dans un hôtel de passes. Et ce n'est pas la vieille femme débraillée qui vient nous ouvrir qui nous permet de changer d'avis. Un sein à l'air et les cuisses écartées sur le lit lorsque nous sortons de la douche, autant dire que le lieu est plutôt louche et ce n'est pas la chaleur accablante qui arrange les choses. Pourtant, ce n'est rien par rapport à notre deuxième auberge. C'est l'auberge la moins chère de Milan. Mais on a vite compris pourquoi. Il nous a fallu faire deux changements d'une sorte de RER maudit (un toute les trente minutes, le dernier à 20h53) pour arriver dans le quartier d'Affori. Et sur place, le lieu semble hanté. C'est un ancien hôpital psychiatrique, l'ex Ospedale Psichiatrico Paolo Pini. Et peu de rénovations ont dû être faites depuis. A mon avis, il faut être fou (ou bien carrément fauché) pour aller dans cette auberge.Mais ce petit soucis de logement ne nous coupe pas dans notre élan et, aux environs de midi, nous nous lançons à la conquête de Milan. Première difficultés, où manger ? Toute la ville semble fermée. Les trattorie sont fermées, les pizzerie sont fermées, les tavole calde sont fermées, il ne reste d'ouvert à Milan que les pièges à touristes. Et malheureusement nous n'y échapperons pas. De la bouffe infâme à des prix exorbitants. Heureusement que les musées et les monuments parviennent à compenser l'horreur de notre alimentation et le désespoir qui règne dans les rues de cette ville-fantôme. La Pinacoteca di Brera, le Castello Sforzesco méritent le détour pour leurs oeuvres uniques de la Renaissance Italienne. La Galleria Vittorio Emmanuele est presque aussi belle que celle de Naples (mais le Mc Do y est intolérable). Et même si la Scala est très décevante extérieurement (sans parler de notre détour inutile par San Siro), le Duomo parvient à lui seul à justifier notre passage par Milan. C'est clairement l'un des lieux les plus magnifiques du monde. La luxuriance, l'exubérance de son toit – admiré à l'heure où le soleil se couche derrière la ville – mérite que l'on s'y attarde encore et encore. Milan, comme toute ville italienne qui se respecte, brille également par ses églises telles que San Lorenzo ou San Ambrogio mais aussi ces glaciers, le fameux Grom (conseillé par JM) qui nous a réveillé les papilles anesthésiées par les horreurs avalées jusqu'à présent.Néanmoins, c'est sans grand regret que nous quittons la ville pour nous envoler vers la Corse où nous allons (théoriquement) pouvoir reprendre des forces après avoir couru de droite à gauche pendant presque deux semaines.
5 commentaires:
Mais c'est quoi cette affolante quasi-nudité en haut de ta page d'accueil ? Moi qui pensais être sur un blog culturel ! Tssséééééé !
Quel bel hommage tu rends à la perspicacité de mon esprit, merci! Tout ce que je t'ai recommandé était absolument génial (le toit du Duomo, la pinacothèque de Brera, l'église san Lorenzo, jusqu'au glacier GROM...). En revanche, toutes tes initiatives se sont révélées foireuses: le choix de l'aéroport Malpense au lieu de celui de Linate, l'hôtel de passe, jusqu'au kebab infâme... enfin j'imagine que tu as pris un kebab par solidarité avec ces pauvres turcs qui subissent la dureté des règlements lombards...
Tu mélanges tout ! Je n'ai pas mangé de kebab à Milan, uniquement de la "gastronomie" italienne ! ;)
Et mes billets d'avion ne sont pas payés par ma boite. Je n'ai payé que 4 euros mes billets depuis l'aéroport de Bergame ! ça vaut bien une heure de car ! ;)
J'aime bien te faire marcher!!! tu réagis à chaque fois au quart de tour!
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